Quelles sont les recompositions des espaces productifs ?

                                                                                                                                                                                                                  centre logistique Amazon

  Comme lors des épreuves de « réponse à une question problématisée » : il faut commencer par analyser le sujet en définissant les notions, puis établir des limites chronologiques et spatiales, ce qui permet de formuler une problématique et de proposer un plan de réponse. 
 Cette « production » correspond à celle des biens (qui sont matériels) et des services (qui sont immatériels). Les « espaces de la production » désigne les territoires où les biens et les services sont produits.
  Enfin la « diversification » fait référence aux évolutions actuelles, le phénomène de mondialisation entraînant le développement des territoires de production et l’émergence de nouveaux acteurs, ainsi que la une remise en question de la spécialisation de ces territoires et acteurs.
​  Ce processus génère de nouvelles concurrences et donc des recompositions de l’organisation de la production, que ce soit aux échelles internationale, nationale ou régionale.

                                                       Petit rappel de ce qu'est la mondialisation (ci dessus)

: Quelle est l’évolution de la production textile en 30 ans ?       (Comparaison : y-a-t-il des points communs / des différences ?)

    Atelier de confection dans une usine textile à Addis-Abeba (Ethiopie) 

Magasin Primark (enseigne irlandaise) en France

   Bilan : Quelle est l’évolution de la production textile en 30 ans ? (Comparaison : y-a-t-il des points communs / des différences ?)
    . Evolution de la localisation de l’industrie textile en quelques décennies. Les espaces de production ont changé à l’échelle mondiale, mais le système productif reste le même (importance des machines, de la main d’œuvre (féminine !)…).        . Cette recomposition territoriale s’explique par de nouvelles stratégies mondiales des grandes firmes (ici Levis, américaine ; ou Primark, irlandaise).
​    . De même, au-delà de la production du produit fini, le textile s’inscrit dans un système plus vaste, puisque les produits sont ensuite vendus dans de grands centres. Cette vente s’accompagne de stratégie de commercialisation, de marketing, de gestion du personnel, etc. Ainsi, le secteur tertiaire complète le secteur industriel. Donc, les biens et les services concourent ensemble à la création de richesse. 

      Comment les espaces productifs se recomposent dans le cadre de la mondialisation ?

 1) Un espace productif mondial recomposé:

   ​Quelles sont les caractéristiques et recompositions majeures des espaces ?

Les territoires de la planète sont plus ou moins productifs en fonction de l’usage qu’en font les humains, allant des déserts peu productifs, tels que les espaces maritimes (océan Pacifique, mer Noire, etc.), hyperarides (Namib, Gobi, etc.) ou gelés (Antarctique, Sibérie, etc.), jusqu’aux principaux espaces productifs, toujours densément peuplés (Asie de l’Est, Europe, etc.).

  En classe de seconde, le thème de géographie sur le « développement différencié des territoires » porte sur l’existence de territoires développés (= riches) et de ceux en voie de développement (= pauvres), ce qui se répercute sur la localisation et l’organisation des espaces productifs, les principaux étant logiquement dans les pays les plus développés, sous-traitant une partie de leur production dans ceux en développement.

    a. étude de cas: la Silicon Valley, un espace productif

intégré de l'échelle locale à l'échelle mondiale

.     b. Elargissement et spécialisation des espaces de

​ production

  La mesure de cette production de richesse se fait avec le produit intérieur brut (PIB); (Gross Domestic Product en anglais, GDP), qui est la somme des valeurs ajoutées générées pendant une période (le plus souvent un an ou un trimestre) sur ce territoire.
​  L’emploi du PIB pour faire une comparaison entre pays est critiquable : d’abord parce que les modes de calcul ont des défauts (seule la valeur marchande est mesurée, l’illégal est estimé, etc.) ; ensuite parce qu’il faut utiliser une monnaie de référence (le dollar), ce qui pose les problèmes du taux de change (variable dans le temps) et du pouvoir d’achat ; enfin parce que les données sont peu fiables dans de nombreux pays. 

 En 25 ans, le PIB annuel mondial a doublé pour atteindre 79 800 milliards de dollars. Cette production accrue de biens et de services est le fruit de la phase actuelle de la mondialisation, qui a fait évoluer en profondeur les processus de production et a entraîné une recomposition généralisée des territoires.
   Dans l’état actuel de cette recomposition, si la Chine et les autres émergents ont réalisé la moitié de la croissance économique mondiale, le système productif mondial n’en demeure pas moins fortement polarisé.


      1973

  1998

​On retrouve dans ce classement les anciennes puissances économiques, dont les territoires sont regroupés en trois ensembles, appelés depuis 1985 la « Triade » : Etats-Unis, Communauté économique européenne (CEE à 12) et Japon. Mais dans cette liste de pays développés se sont rajoutées depuis deux décennies de nouvelles puissances, la Chine en tête : elle est depuis 2010 le deuxième PIB de la planète, ainsi que le premier à parité de pouvoir d’achat depuis 2014. Derrière suivent d’autres pays, surtout asiatiques, avec notamment l’Inde.
La Triade est donc une notion obsolète depuis les années 1990, ou alors il faut y intégrer au moins la Chine au sein d’une « triade élargie » : Amérique du Nord, Europe (UE+AELE) et Asie de l’Est.

 2010


Cette montée en puissance de nouveaux espaces productifs a fait naître de nouveaux concepts :
 .  les « nouveaux pays industrialisés » (les NPI : au début les « quatre dragons »), puis les « marchés émergents » dans les années 1980, ainsi que les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) en 2001.
  Ces notions ont eu tellement de succès dans le conseil aux entreprises et dans les médias, que des entreprises d’expertises financières y sont allées eux-aussi de leur acronyme :
 • les N-11 (Next-Eleven)  en 2005
 • les E7 (Emerging Seven) en 2006
 • le 7 percent club en 2010
 • les EAGLE (Emerging and growth-leading economies) en 2010
 • les CIVETS (Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie et Afrique du Sud) en 2010
 • les BRICS (en rajoutant l’Afrique du Sud) en 2010
 • les MINT (Mexique, Indonésie, Nigeria et Turquie) en 2013. 

Avec la croissance de la population, le développement économique généralisé et les évolutions des modes de consommation, les besoins de production (biens matériels et services) et les marchés de consommation n’ont jamais été aussi importants. On assiste à une double tendance : d’une part un élargissement des espaces de production et, d’autre part, à un degré de spécialisation inégal. De nombreux pays se sont affirmés sur le plan économique grâce à l’exportation de matières premières ou à l’industrialisation qui leur ont permis à la fois de devenir des espaces productifs de premier plan et d’importants marchés de consommation à l’image de la Chine qui depuis le milieu des années 1980 a développé son appareil industriel en devenant l’atelier du monde avant de remonter progressivement les filières.

               Shenzhen en 1980

Parmi les territoires qui ont pris une grande importance dans la production mondiale ces dernières décennies, on peut prendre un exemple particulièrement dynamique.
    En 1978, le district rural chinois (xian) de Bao’an, bordant Hong Kong, n’est que faiblement peuplé avec un petit noyau urbain (Nantou) et quelques villages de pêcheurs.
​   En janvier 1979, est décidé d’y implanter une zone franche à titre expérimental ; en mars 1979, le district devient une ville et prend le nom de Shenzhen ; en mai 1980, une « zone de coopération commerciale » est implantée à Shekou ; étendue à la partie méridionale de la nouvelle ville, ça devient en août 1980 une « zone économique spéciale » (ZES), tout comme à Zhuhai (bordant Macao), Shantou et Xiamen (en face de Taïwan). Ces ZES bénéficient d’une faible imposition, de l’exemption des droits de douane, attirant les entreprises étrangères par leur main d’œuvre peu onéreux, disciplinée et abondante

                                            Shenzhen en 2019

Résultats : Shenzhen a, en 2020, une population de 12,3 millions d’habitants (36 000 habitants en 1975 ; 59 000 habitants en 1980)16. Ses districts sont couverts d’immeubles, son centre de gratte-ciels.

Son activité est centrée sur l’industrie électronique, avec notamment la principale usine de Foxconn (montage des iPhone, iPad, Kindle, Wii, Xbox, etc.), les sièges de Huawei (smartphones et équipements télécom), de OnePlus (smartphones), Transsion (d’autres smartphones) et de ZTE (équipements télécom), ainsi que les grossistes du quartier de Huaqiangbei.
  Le secteur des services se développe en parallèle :
    . la logistique avec d’importants terminaux conteneurs (le port de Shenzhen est le 3 e mondial pour le trafic conteneurs)
    .
 l’informatique, avec le siège de Tencent
    . la recherche & développement étant portée par l’université de Shenzhen, la SUSTech et les deux campus de Huawei 
    . la finance, la banque et l’assurance   
​    . le tourisme, avec ses parcs à thème (Window of the World, Splendid China, Happy Valley, Safari Park et Overseas Chinese Town East). 

  Plateforme Prirazlomnaya

 Un front pionnier dans l’État du Mata Grosso, aux marges de l’Amazonie

  Donc une grande diversité d'espaces productifs qui se différencient par:
  . leurs localisations: pays développés, puissances émergentes, pays en développement...
  . par leurs formes et leurs extensions: région entière, façades littorales, métropoles, technopoles, ...etc
  . par la nature de l'activité dominante: extraction de matières 1eres ou énergétiques, productions agricoles, produits manufacturés, fiances, tourisme...
  . leurs poids dans l'économie mondiale: des espaces centraux moteurs de la mondialisation...et des périphéries plus ou moins intégrées et dominées.    Ces espaces sont en évolution constante...mais lente...une situation qui n'est jamais figée: voir la situation de la Chine ou de l'Ethiopie 
   L'Ethiopie, pays longtemps associé à l'idée de famine, en passe de devenir un pays émergent notamment du fait des investissements chinois

   2) Les nouvelles logiques d'organisation des espaces productifs:

  Quelles sont les nouvelles logiques d'implantation des unités productives ?

              Lire le document ci contre

  Parmi les autres facteurs:

plateforme logistique: celle de FEDEX à Roissy

   ​Le robot industriel KUKA, dans l’usine Renault de Dieppe

  véhicule guidé automatisé (AGVS) pour la livraison intra-usine de matériaux. 

  centre d'appel

  Les GAFAM étendent leur influence mais la concurrence des BATX est de plus en plus vive

  l'affaire Snowden

C) Quels acteurs organisent les espaces productifs ?

 Méthodologie : question de vocabulaire

Qu'est

En géographie, la recomposition désigne le réagencement dans la durée d'un espace, sous l'effet de facteurs endogènes ou exogènes. Le terme semble avoir été introduit en géographie par Martin Vanier dans le contexte de la réforme territoriale et de l'apparition des « nouveaux territoires » du début de siècle.

Quelles sont les principales marques de recomposition des espaces productifs ?

La mondialisation entraîne une recomposition des espaces productifs en France, avantageant les métropoles et les littoraux. Les métropoles françaises se développent et ont plus de poids, elles attirent les entreprises. Les activités maritimes se développent. La France connaît le phénomène de métropolisation.

Quels sont les facteurs de recomposition des espaces productifs ?

La mondialisation a entraîné une recomposition des espaces productifs : d'anciens espaces agricoles sont occupés par des espaces urbains et industriels dans les pays émergents.

Quels sont les 3 types d'espaces productifs ?

Un espace productif est un espace marqué par une activité économique. Il existe trois catégories de secteurs d'activités : le secteur primaire (consacré à l'agriculture), le secteur secondaire (consacré à l'industrie) et le secteur tertiaire (consacré aux services).

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