D'où viennent les gaz à effet de serre ?
CO2 et autres gaz à effet de serre : d'où viennent-ils et quel est leur rôle dans le dérèglement climatique ?
Tandis qu’une petite quantité de gaz à effet de serre (GES) est produite naturellement, la majorité est émise par des activités humaines. L’utilisation massive d'énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) pour les transports, les bâtiments, l’agriculture, l’industrie produisent de grandes quantités de GES qui se concentrent dans l’atmosphère.
C'est parce qu'il y a trop de gaz à effet de serre dans l'atmosphère que la planète se réchauffe et que le climat se dérègle.
Les sources des gaz à effet de serre
La vapeur d’eau (H2O) | Évaporation de l’eau surtout au-dessus des océans | Centrales électriques - Irrigation |
Le dioxyde de carbone (CO2) | Respiration des êtres vivants – Feux de forêt - Volcans… | Utilisation massive d’énergies fossiles pour les transports, les bâtiments et l’agriculture Déforestation |
Le méthane (CH4) | Digestion des herbivores – Décomposition des végétaux- Volcans | Intensification des élevages (bovin) et des cultures (riz) - Décharge d’ordures |
Le protoxyde d’azote (N2O) | Marécages | Utilisation d’engrais azotés |
Ozone de basse atmosphère (O3) | Foudre | Industrie - Circulation automobile |
Les gaz fluorés (CFC, HFC, PFC) | N’existent pas dans la nature | Gaz des bombes aérosols et des climatiseurs |
Focus sur le CO2
Le CO2 représente les trois quarts des émissions de GES liées aux activités humaines.
À l’échelle planétaire, il est dégagé :
- À 85,5 %, par les hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz). C’est une source d’énergie pour la production d’électricité dans les centrales thermiques, les transports routiers et aériens, la fabrication du ciment et de l’aluminium, le chauffage des bâtiments et la production d’eau chaude, l’utilisation d’engins agricoles. Ils sont également utilisés comme composés chimiques dans la fabrication d'engrais et de pesticides pour les cultures, ainsi que dans la production de tous les plastiques.
- À 14,5 %, par la destruction des forêts pour brûler le bois et cultiver les terres.
Et les autres gaz ?
- Le méthane (CH4) est émis par la digestion des bovins et autres ruminants dans les élevages intensifs ;
- le protoxyde d’azote (N2O) est dégagé par le sol qui reçoit plus d’engrais que les cultures ne peuvent absorber ;
- l’ozone (O3) est produit par le rayonnement solaire sur l’air pollué des villes.
Pour aller plus loin :
- Infographie « Changement climatique, il y a urgence à s’adapter »
- Retrouver de nombreuses ressources sur le climat et le dérèglement climatique produit par Tara Expedition.
- Pour bien comprendre les causes et les conséquences du changement climatique, consultez notre guide « Le changement climatique en 10 questions » :
Qu'est ce que c'est?
Certains gaz présents naturellement dans l’atmosphère terrestre contribuent à retenir la chaleur près de la surface de la Terre. Ils sont appelés « gaz à effet de serre » (GES) et formés essentiellement de vapeur d'eau, de dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique), de méthane (CH4), de protoxyde d'azote (N2O) et d'ozone (O3). Sans ces gaz, la température moyenne sur Terre serait de -18 °C, et la vie telle que nous la connaissons deviendrait impossible.
Les gaz à effet de serre retiennent dans les basses couches de l'atmosphère une partie du rayonnement infrarouge émis vers l'espace par la surface de la Terre, réchauffée par le Soleil. Appelé « effet de serre », ce processus naturel a permis le développement et le maintien de la vie sur Terre. Depuis environ deux siècles, les concentrations atmosphériques de certains gaz se sont toutefois mises à augmenter, alors qu'elles étaient plutôt stables auparavant.
Depuis le début de la révolution industrielle, vers 1750, l'effet de serre s'est amplifié par le rejet de quantités importantes de GES dans l'atmosphère. L’utilisation massive de combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel, la déforestation, certains procédés industriels et pratiques agricoles ainsi que l'enfouissement des déchets ont notamment joué un rôle majeur dans l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Même dans l’hypothèse la plus optimiste, les mesures de réduction des émissions seront insuffisantes pour arrêter le réchauffement planétaire, cela en raison de la durée de vie des gaz à effet de serre déjà présents dans l’atmosphère, de la difficulté à réduire rapidement et de façon draconienne les émissions pour les pays développés et du risque d’augmentation des émissions des pays en voie de développement.
Au Québec, l’augmentation des GES pourrait se traduire, d’ici 2050, par une hausse des températures pouvant atteindre 5 oC au sud et 9 oC au nord, principalement en hiver. Les précipitations changeront également. Sous nos latitudes, on pourrait s’attendre à une augmentation des précipitations; des pluies diluviennes pourraient notamment être à l’origine d’inondations et de problèmes d’érosion.
Certains de ces changements risquent d’entraîner des conséquences néfastes pour les populations, les écosystèmes et l’économie ainsi que des coûts importants pour s’y adapter. Sans parler du défi qu’ils poseront pour la santé humaine.