Julien Lopez est chirurgien orthopédiste spécialisé dans la chirurgie de l’arthrose de la cheville, et intervient à Nice proche de Monaco, Antibes, Cannes et Saint-Raphael. Show
Opérer l’arthrose des chevilles et des pieds ? Pourquoi pas ! Mais avant, essayons de comprendre ce qu’est l’arthroseAvant d’expliquer comment opérer l’arthrose des chevilles et des pieds, prenons le temps d’expliquer ce qu’est l’arthrose et à quoi elle correspond sur le plan anatomique. L’arthrose c’est l’usure du cartilage d’une articulation. Elle est souvent appelée ostéoarthrite. La cheville par exemple, est l’articulation située entre la jambe et le pied (entre le tibia et le talus) qui permet les mouvements de flexion plantaire ou dorsale (extension). Au niveau d’une articulation, les os glissent entre eux grâce à un revêtement que l’on appelle "cartilage" : il est blanc et lisse comme un œuf dur. Lorsque le cartilage se dégrade, on parle d’arthrose. Pourquoi ça arrive et quels sont les facteurs aggravants?Dans la plupart des cas, aucune cause n’est retrouvée : on parle alors d’arthrose "primitive". Plusieurs centaines de pas sont réalisés chaque jour et il est facile de comprendre que le cartilage aura tendance à s’abimer dans le temps, comme toute structure mécanique. C’est le vieillissement naturel du corps humain qui s’exprime. L’arthrose touche principalement les patients de plus de 50 ans. Cette usure est accélérée en cas de problèmes d’axes au niveau de la jambe ou de déformations des pieds comme le pied plat ou le pied creux. En revanche lorsque l'arthrose est provoquée par une cause connue, on parle d’arthrose "secondaire". Citons par exemple les traumatismes tels que les fractures de cheville ou entorses (on parle alors d’arthrose post-traumatique) ou des maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde. Dans la polyarthrite rhumatoïde, le mécanisme de destruction du cartilage n’est pas mécanique mais inflammatoire : on parle d’arthrite de cheville. On peut également parler du patient sportif chez lequel les microtraumatisme répétés favorisent la survenue d’une arthrose. Les symptômes de l’arthrose du pied ou de la chevilleLes signes de l'arthrose de cheville sont la douleur, la raideur et le gonflement . Elle entraine un retentissement fonctionnel principalement douloureux et limitation du périmètre de marche pouvant aller jusqu’à une boiterie ou l’utilisation d’une canne. La douleur est dite mécanique c’est-à- dire qu’elle s’exprime à chaque fois que le pied est sollicité comme lors de la marche, de la course à pied, de la montée ou descente des escaliers, du vélo et quelquefois lors du passage de la position assise à debout. La raideur est la diminution de la capacité de mobilité d’une articulation. La flexion de cheville devient limitée. La douleur s’accompagne souvent d’un gonflement en raison d’un épanchement articulaire (épanchement de synovie) souvent associé. Dans de rares cas, on peut observer des blocages ou des pseudo-blocages articulaires et des craquements. Ces symptômes apparaissent généralement lentement dans le cadre d’une arthrose primitive mais ils peuvent également s’inscrire dans le cadre d’une forme aiguë « on parle alors de poussée d’arthrose ou de crises aigue». Dans le cadre d’une arthrose secondaire comme l’arthrose post-traumatique, les symptômes peuvent apparaitre plusieurs années après le traumatisme et évoluer rapidement. Elle nécessite une consultation avec un chirurgien spécialiste et un bilan d’imagerie comprenant des radiographies standards. Ces examens permettent de préciser l’articulation atteinte et le degrés d’arthrose. Parfois, il est utile de réaliser d’autres examens comme une IRM pour rechercher des lésions associées. En conclusion, comme pour toutes les autres articulations du pied, l’arthrose de cheville se Comment ça évolue ?En l’absence de traitement de l’arthrose de la cheville, le cartilage s’abîme de plus en plus, et l’arthrose s’aggrave progressivement. Les activités diminuent, le périmètre de marche devient limité, la douleur et la gêne fonctionnelle augmentent obligeant parfois les patients à s’aider d’une canne lors de la marche. Comment prévenir l’arthrose et son aggravation ?Il n’existe pas de traitement qui permet de guérir l’arthrose de cheville. En revanche, il est possible de limiter l’aggravation en adaptant son mode de vie et en respectant certaines consignes simples : En cas de surpoids, il est recommandé de perdre du poids pour limiter la surcharge pondérale. Les articulations du pied fonctionnent en charge, tout excès de poids se traduira par des contraintes excessives dans les articulations avec un risque accrue d’arthrose et de douleur. En présence d’une arthrose avérée, il faudra privilégier l’économie articulaire. L’économie articulaire consiste à diminuer la sollicitation des articulations abimées en adaptant la pratique sportive ou professionnelle. La pratique d’une activité physique en salle de sport, à la maison ou avec un kinésithérapeute est bénéfique pour votre corps et pour vos articulations. La souplesse peut également être travaillée lors de séances de yoga ou de pilate. Une cheville souple et musclée sera mieux protégée de l’arthrose. Si vous faites de la randonnée ou de la marche, privilégier des chaussures montantes et serrées qui tiennent correctement la cheville. Comment soigner et soulager l’arthrose de cheville sans opérer ?Lors de la consultation, le chirurgien recherchera les différents symptômes de l’arthrose et précisera vos habitudes. Il évaluer le retentissement fonctionnel de vos symptômes sur vos activités quotidiennes et de loisirs. Il procédera ensuite à un examen pour définir le siège de l’articulation atteinte, les mobilités articulaires ou la présence de facteur de risque comme des déformations d’axes. Le chirurgien prescrit ensuite un bilan d’imageries pour objectiver le diagnostic et évaluer le stade de l’arthrose. Les 4 signes radiographiques de l’arthrose sont :
Concernant l’arthrose de la cheville et du pied, le traitement est toujours médical en première intention. Avant d’envisager une opération de l’arthrose du pied (sous talienne ou talo-naviculaire), on débute par un traitement non opératoire. L’objectif est de diminuer les douleurs, mais cela n’empêche pas l’arthrose d’évoluer. Le traitement médical offre plusieurs possibilités :
La chirurgie de l‘arthrose en général : Comment ça se passe ? Quand faut-il opérer ? Quels gestes réalisent le chirurgien ? On vous explique tout...Lorsque le traitement médical n’est plus efficace et que la gêne fonctionnelle est importante, on peut proposer la chirurgie de l’arthrose de la cheville ou d’autres articulations. Le principe chirurgical dépend du niveau de demande fonctionnelle (niveau d’activité), de l’âge du patient ainsi que de l’articulation touchée et de son degré d’atteinte. L’objectif du traitement chirurgical est de faire disparaître les douleurs, d’avoir un pied ou une cheville chaussable et axé compatible avec vos désirs fonctionnels. L’hospitalisationL’intervention se déroule habituellement en ambulatoire (durée d’hospitalisation d’une journée) ou en hospitalisation en fonction du type d’intervention réalisée. L’anesthésie
L'intervention
Il est important de noter que le chirurgien peut faire face à une situation imprévue ou inhabituelle imposant des actes différents que ceux prévus initialement. Dans ce cas, le chirurgien vous expliquera les difficultés rencontrées et les gestes réalisés dès votre réveil ou retour en chambre. Quelles sont les suites opératoires ?Expliquons un peu les suites d’une chirurgie de l’arthrose de la cheville ou d’une chirurgie d’une arthrose du pied.
En conclusion Les suites opératoires dépendent de la chirurgie réalisée. Elles seront rapides dans le cas d’un simple débridement arthroscopique ou d’une prothèse de cheville. En cas d’arthrodèse, les suites sont plus longues avec une période de non appui pouvant aller jusqu’à 2 mois. Le chirurgien et l’anesthésiste vous préciseront les modalités en détails lors des consultations pré-opératoires. Focus sur la chirurgie de l‘arthrose de la chevillePlusieurs types de gestes chirurgicaux sont possibles lors de l’intervention de l’arthrose de la cheville. On distingue ceux qui conservent l’articulation de la cheville, on parle de « traitement conservateur », ce sont par exemples les ostéotomies. Puis les gestes « non conservateurs », c’est-à-dire que l’articulation n'est pas conservée comme dans l'arthrodèses ou la prothèse totale de cheville. Important : Même si la prothèse de cheville est classée dans les traitements « non conservateur », elle présente l’avantage de conserver un mouvement articulaire contrairement à l’arthrodèse de cheville (blocage définitif). 1) Conservation de la cheville : les ostéotomiesCette solution est envisageable quand la cheville n’est pas très abimée et qu’il reste encore du cartilage sain et en quantité suffisante pour fonctionner. Les ostéotomies sont des fractures réalisées au niveau du tibia ou du calcanéum pour corriger des problèmes d’axes. Cette correction permet de reporter les contraintes du cartilage malade sur le cartilage sain et de protéger de la dégradation articulaire. Ainsi on ralentit l’évolution de l’arthrose tout en conservant la mobilité de la cheville. Cela permet de reculer l’échéance d’une solution plus radicale (arthrodèse ou prothèse) de 10 ans en moyenne. Ces interventions nécessitent souvent l’implantation de matériel opératoire (prothèse, plaques, vis, broches…) pour maintenir l’os en position en attendant sa consolidation. Le plus souvent il est mis en place un drain pendant quelques jours pour éviter un hématome. Dès la sortie du bloc opératoire, le membre est immobilisé dans une botte. L’appui est interdit ou limité dans la plupart des cas, cette limitation peut aller jusqu’à 6 semaines comme dans la cas d’une ostéotomie du tibia. Passé ce délai, vous pouvez remarcher progressivement et quitter la botte. Le chirurgien peut vous prescrire des cannes, un déambulateur ou un fauteuil roulant en fonction des situations. 2) Sacrifice de la cheville : l’arthrodèseLe principe : L’arthrodèse est une fusion de l’articulation obtenue de manière chirurgicale. C’est l’intervention la plus souvent réalisée lorsque le stade du traitement conservateur est dépassé. C’est une solution définitive et durable qui permet de supprimer les douleurs articulaires. Cependant, elle entraine une perte de mobilité de la cheville et des mouvements de flexion extension. La chirurgie : En pratique, le chirurgien peut réaliser l’arthrodèse de cheville sous arthroscopie (réalisation de mouchetures cutanées) ou à ciel ouvert (incision de 10cm). Le chirurgien retire la cartilage abimé restant puis fixe l’ensemble dans la position souhaitée. Ces interventions nécessitent souvent l’implantation de matériel opératoire (plaques, vis, broches…) pour maintenir l’os en position en attendant sa consolidation (fusion osseuse). Ce matériel peut être conservé s’il n’est pas gênant. Le plus souvent il est mis en place un drain pendant quelques jours pour éviter un hématome. L’appui : Dès la sortie du bloc opératoire, le membre est immobilisé dans une botte. L’appui est interdit ou limité dans la plupart des cas, cette limitation peut aller jusqu’à 8 semaines. Passé ce délai, vous pouvez remarcher progressivement et quitter la botte. Le chirurgien peut vous prescrire des cannes, un déambulateur ou un fauteuil roulant. Conséquences, avantages et risques : L’inconvénient principal reste la perte de mobilité de la cheville. Le blocage articulaire entraine une surcharge mécanique des articulations de voisinage avec un risque d’arthrose et de douleurs. Il est fréquent d’observer, 10 ans après la chirurgie, un récurvatum du genou ou une arthrose du couple de torsion. Cette intervention présente l’avantage d’être définitive et ne nécessite pas de reprise chirurgicale comme dans le cas d’une prothèse de cheville (sauf pour le retrait du matériel). Le risque principal (ou complication) de cette technique chirurgicale est la non consolidation (non fusion ou pseudarthrodèse de cheville). Le diagnostic de pseudarthrodèse est posé si la fusion osseuse n’est pas intervenue après 6 mois. Elle nécessite une reprise chirurgicale avec parfois une greffe osseuse. La marche : La marche après une arthrodèse de cheville est possible sans boiterie dans la plupart des cas. Elle nécessite cependant plusieurs semaines ou mois de rééducation et des articulations saines (genou et hanche). Votre cerveau doit s’habituer à votre nouveau schéma de marche et cela prend du temps. Le port de talons hauts après arthrodèse de cheville n’est plus possible car votre cheville ne pourra pas s’adapter à la pente. En revanche, il est possible de marcher avec un talon de 2 ou 3 cm. Il faudra impérativement en avertir votre chirurgien afin qu’il règle la cheville dans une position compatible avec vos habitudes de vie. Le sport : Le sport après arthrodèse de cheville est possible si le reste du pied et les articulations sus- jacentes (genou et hanche) sont sains. Vous pourrez pratiquez tous les sports que vous souhaitez. La course à pied ou les sports nécessitants des démarrages rapides peuvent être difficiles. Le vélo, la natation et la marche sont des ports qui doivent être repris en priorité car ils participent activement à votre rééducation. Si vous êtes un marcheur, pensez à investir dans de bonnes chaussures de randonnées. 3) Sacrifice de la cheville : la prothèse totale de chevilleLe principe : l’intervention consiste à remplacer les 2 versants de l’articulation de la cheville (tibia et astragale) par un implant prothétique articulé ou prothèse. Il est composés de 3 éléments:
La prothèse totale de cheville est une excellente alternative à l’arthrodèse à condition que les patients soit minutieusement sélectionnés. Contrairement à l’arthrodèse de cheville, la prothèse permet de conserver le mouvement et la fonction, de préserver la cartilage des articulations de voisinage et d’améliorer le schéma de marche. Avant l’apparition des prothèses de dernière génération, la chirurgie prothétique de la cheville était associée à un taux important d’échec et de reprise chirurgicale. On peut attribuer ces échecs à une qualité de pose insuffisante et au design des prothèses qui ne respectait pas la biomécanique du pied (ligaments, forme osseuse et articulation de voisinage comme la sous-talienne). Aujourd’hui, avec l’arrivée des prothèses de dernière génération et notamment les guides de coupe sur mesure ou « guides de coupe personnalisés », la chirurgie de la prothèse de cheville est devenue fiable et reproductible, seul garant d’un résultat pérenne. Il n’en demeure pas moins un geste chirurgical technique qui nécessite un apprentissage long. Indication Une sélection rigoureuse des patients est indispensable avant la pose d’une prothèse totale de cheville, elle est le garant d’un bon résultat à moyen et long terme. En présence d’une arthrose avérée de cheville, la prothèse totale de cheville et l’arthrodèse sont discutées. Comme nous l’avons évoqué plus haut, l’arthrodèse de cheville est une solution définive mais qui présente l’inconvénient majeur d’entrainer au fil des années, en plus du risque immédiat de non consolidation (pseudarthrodèse ou non fusion), une décompensation arthosique des articulations de voisinage (genou, sous talienne, chopard …). Au contraire, la prothèse totale de cheville (PTC) permet, en conservant la mobilité de la cheville, de préserver un schéma de marche plus physiologique. La PTC prévient également la dégradation des articulations adjacentes. Ainsi, en présence d’arthrose des articulations de voisinage, la PTC est une bonne alternative. En présence d’une arthrite inflammatoire comme la polyarthrite inflammatoire, la prothèse totale de cheville doit également être privilégiée. L’arthrodèse risque d’accélérer la dégradation des articulations de voisinage déjà souffrantes. En présence d’une arthrose de cheville classique, il faut différencier l’arthrose primitive (sans causes retrouvée) qui est rarissime, et l’arthrose secondaire qui survient souvent à la suite d’un traumatisme (arthrose post-traumatique). Dans ces cas, la PTC peut être envisagée si la cheville est axée et stable. On retrouve de multiples contre-indications à l’implantation d’une prothèse totale de cheville : Un mauvais état cutané ou de multiples cicatrices
Quand les conditions le permettent, la prothèse totale de cheville garde une place de choix. L’inconvénient principal reste sa durée de vie (10 à 15 ans). En cas d’échec ou de fin de vie de l’implant, il faudra réaliser une arthrodèse de cheville avec ou sans greffes osseuses. Le bilan avant prothèse totale de chevilleAvant la mise en place d’une prothèse totale de cheville, il est essentiel de réaliser un bilan complet, il repose sur l’examen clinique et sur des examens complémentaires. L’examen clinique permet d’évaluer les amplitudes articulaires de la cheville est des autres articulations. Le chirurgien recherchera des contre-indications chirurgicales comme des déformations sévères ou des comorbidités. Le bilan d’imagerie repose sur des examens complémentaires comprenant :
D’autres examens comme l’IRM peuvent être réalisée si le chirurgien utilise une prothèse avec guide de coupe personnalisé. Après acquisition des formes osseuses du tibia et du talus, un guide de coupe est réalisée sur mesure en laboratoire. Celui-ci est stérilisé et utilisé par le chirurgien au bloc opératoire. Il permet des coupes précises en s’adaptant parfaitement à l’anatomie du patient. Ces guides de coupes sur mesure sont une véritable révolution dans la chirurgie prothétique de la cheville. Ils permettent au chirurgien d’être précis, ils améliorent la précision de pose de la prothèse : la durée de vie de la prothèse est augmentée. La chirurgie et les suites opératoires L’intérêt majeur de cette technique est de conserver la mobilité de la cheville. C’est une technique exigeante réservée à des patients répondant à des critères stricts afin d’avoir un résultat optimal. L’hospitalisation : L’anesthésie : L’intervention :
Il est important de noter que le chirurgien peut faire face à une situation imprévue ou inhabituelle imposant des actes différents que ceux prévus initialement. Dans ce cas, le chirurgien vous expliquera les difficultés rencontrées et les gestes réalisés dès votre réveil ou retour en chambre. Quelles sont les suites opératoires ?L’APPUI ET LA MARCHE PANSEMENT ET SOINS A DOMICILE L’OEDEME LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX LA KINESITHERAPIE LA CONDUITE ET ARRET DE TRAVAIL LES ACTIVITES SPORTIVES LE SUIVI POST-OPERATOIRE Les complications spécifiques EN CAS DE QUESTIONS En conclusion Focus sur la chirurgie de l'arthrose sous-talienne près du 06La chirurgie de l’arthrose sous-talienne est à considérer quand vous ressentez douleurs et gonflements malgré la mise en place du traitement médical. Les signes de l'arthrose sous-talienne sont une douleur de l’arrière pied (notamment lors de la marche sur des terrains accidentés) et une raideur. La douleur est souvent ressentie sur le côté externe de la cheville, juste en avant de la malléole externe. L'arthrose sous-talienne survient le plus souvent à la suite de fractures du calcanéum, de fractures du talus ou de maladies inflammatoires chroniques telle que la polyarthrite rhumatoïde. Pourquoi ça arrive ?L’articulation sous-talienne permet l’adaptation du pied sur des terrains instables. Elle assure ce rôle grâce à 2 autres articulations : l'articulation calcanéo-cuboidienne et l'articulation talo-naviculaire (couple de torsion). Les traumatismes sont la cause la plus fréquente d'arthrose sous-talienne. Citons par exemple les fractures du calcanéum ou les fractures du talus, anciennes ou récentes. Les maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde peuvent également détruire l’articulation sous-talienne (arthrite). Concernant l’articulation talo-naviculaire, les traumatismes et les séquelles de fractures sont les causes les plus fréquentes de ce type d'atteinte. Les fractures du talus ou du naviculaire peuvent provoquer une arthrose talo-naviculaire. On retrouve également les maladies inflammatoires telle que la polyarthrite rhumatoïde ou certaines déformations du pied comme le pied plat. Il existe des causes plus rares : infections, ostéochondrites, nécroses et synostoses. On peut également citer le pied plat évolué qui est fréquemment associé à une arthrose talo-naviculaire. Quand aucune cause n’est retrouvée, on parle d’arthrose primitive. Les symptômesLe principal symptôme est la douleur « mécanique », c’est à dire qu’elle apparait lors d’activités telles que la marche ou le sport. Elles sont plus importantes lors d’activités sur un terrain irrégulier. On peut également retrouver des gonflements de la cheville ou une raideur (diminution de mobilité). Comment ça évolue ?Il n'est pas possible de guérir d'une arthrose, elle évolue lentement vers l’aggravation. Les douleurs et les gonflements augmentent, le retentissement fonctionnel progresse. A un stade évolué, on peut voir apparaitre une boiterie qui nécessite de s’aider d’une canne pour marcher. Comment soigner l’arthrose sous-talienne ?Le traitement est toujours médical en première intention : infiltration, médicaments pour la douleur, modification du chaussage et de l'activité, semelles ou kinésithérapie. En cas d'échec, l'arthrodèse (fusion chirurgicale) de l'articulation sous-talienne reste le traitement chirurgical de référence. L’opération de l’arthrose sous-talienne ou talo-naviculaireLa chirurgie de l’arthrose talo-naviculaire doit être prise en charge par un chirurgien spécialiste du pied. Elle permet un blocage définitif de l’articulation et supprime les douleurs. L’arthrose sous-talienne est fréquente alors que l'atteinte de l'articulation talo-naviculaire est rare. Cette articulation permet l’adaptation du pied sur des terrains instables. Elle assure ce rôle grâce à 2 autres articulations : l'articulation calcanéo- cuboïdienne et l'articulation sous-talienne (couple de torsion). L’hospitalisation :L’intervention se déroule habituellement en hospitalisation de 2 à 3 jours. L’anesthésie :Vous devrez réaliser la consultation pré-anesthésique obligatoire avec l’anesthésiste. Au décours de cette consultation, l’anesthésiste vous expliquera les modes d’anesthésie possibles en fonction
de vos pathologies associées et du geste opératoire prévu. Si besoin, il adaptera votre traitement avant et après l’intervention et pourra prescrire des anticoagulants, des antalgiques, des anti-inflammatoires ou autres. L’intervention :L’anesthésie locorégionale sera réalisée avant la rentrée en salle d’opération.
Il est important de noter que le chirurgien peut faire face à une situation imprévue ou inhabituelle imposant des actes différents que ceux prévus initialement. Dans ce cas, le chirurgien vous expliquera les difficultés rencontrées et les gestes réalisés dès votre réveil ou retour en chambre. Quelles sont les suites opératoires ?L’APPUI ET LA MARCHE PANSEMENT ET SOINS A DOMICILE L’OEDEME LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX LA KINESITHERAPIE LA CONDUITE ET ARRET DE TRAVAIL LES ACTIVITES SPORTIVES LE SUIVI POST-OPERATOIRE Les complications spécifiques En conclusion Les complications de l’opération chirurgicale de l’arthroseLa liste des complications suivantes n’est pas exhaustive mais les complications les plus fréquentes d’une opération chirurgicale de l’arthrose de la cheville sont mentionnées. Toute chirurgie expose à des complications à la fois communes et spécifiques au type d’intervention réalisée. Ce risque est variable d’un individu à l’autre en fonction de son âge, des comorbidités (HTA, diabète, mauvais état cutané…) ainsi qu’en fonction de son mode de vie (tabac, alcool, pratique d’une activité sportive). Certaines complications peuvent être prévenues par des mesures simples telles que :
Complications Communes
L’infection peut survenir malgré les précautions (douche préopératoire, préparation aseptique chirurgicale). Elle doit être évoquée en cas de fièvre, de désunion de cicatrice, d’écoulement purulent ou de rougeur importante. Elle nécessite un avis chirurgical. Complications spécifiques
FAQQu’est-ce que l’arthrose de la cheville ou du pied ? L’arthrose c’est l’usure du cartilage d’une articulation. Elle est souvent appelée ostéoarthrite. Au niveau d’une articulation, les os glissent entre eux grâce à un revêtement que l’on appelle "cartilage" : il est blanc et lisse comme un œuf dur. Lorsque le cartilage se dégrade, on parle d’arthrose. Quel spécialiste pour soigner l’arthrose de la cheville ? Le chirurgien orthopédiste spécialisé dans l’arthrose de la cheville est le plus à même pour prendre en charge ce traitement. N’oubliez pas de consulter votre médecin traitant pour toute première consultation pour qu’il puisse vous orienter vers le meilleur praticien. Comment soigner l’arthrose sans opérer? Il n’est pas possible de guérir de l’arthrose mais on peut soulager la douleur. Concernant l’arthrose de la cheville et du pied, le traitement est toujours médical en première intention. Avant d’envisager une opération de l’arthrose du pied, on débute par un traitement non opératoire. L’objectif est de diminuer les douleurs, mais cela n’empêche pas l’arthrose d’évoluer. Quand opérer une arthrose de la cheville ou du pied? Lorsque le traitement médical n’est plus efficace et que la gêne fonctionnelle est importante, on peut proposer la chirurgie de l’arthrose de la cheville ou d’autres articulations. Le principe chirurgical dépend du niveau de demande fonctionnelle (niveau d’activité), de l’âge du patient ainsi que de l’articulation touchée et de son degré d’atteinte. L’objectif du traitement chirurgical est de faire disparaitre les douleurs, d’avoir un pied ou une cheville chaussable et axé compatible avec vos désirs fonctionnels. Comment opérer l’arthrose du pied et de la cheville ? Le geste chirurgical varie également avec l’articulation atteinte et le stade de l’arthrose. On peut décrire généralement différents type de traitement chirurgical dans l’arthrose : l’arthroscopie de débridement, l’arthrodèse consiste à supprimer l’articulation, la prothèse articulaire (prothèse totale de cheville ou PTC) ou arthroplastie concerne seulement la cheville et les ostéotomies consistent à réaliser des fractures osseuses afin de modifier les axes. Combien de temps dure l’opération de l’arthrose de la cheville et du pied ? La durée du geste chirurgical dépend de l’opération pratiquée, il dure en général de 30 minutes à 3 heures. Quelle est l’anesthésie lors de l’opération d’une arthrose ? Plusieurs types d’anesthésie sont possibles : vous pourrez bénéficier d’une anesthésie locale ou locorégionale signifiant que seule votre jambe sera désensibilisée : c’est la plus fréquente. L’anesthésie générale est également une solution si vous préférez dormir. Quelle douleur ressent-on lors de l’opération de l’arthrose des chevilles et pieds ? La douleur varie également avec le geste opératoire réalisé. La prise en charge de la douleur est assurée par une prescription de médicaments adaptée, du repos, la sur-élévation de la jambe et l’application régulière de glace. Dans les chirurgies très douloureuse, un cathéter peut être mis en place pour quelques jours afin d’obtenir une analgésie complète. Quelle est la période d’immobilité après une opération pour arthrose du pied ou de la cheville? Aucune immobilité n’est nécessaire en cas de simple débridement. Dans le cas d’une prothèse de Ai-je le droit de conduire après une chirurgie? La conduite peut être reprise entre 15 jours et 2 mois en fonction de la chirurgie. Peut-on opérer les 2 pieds en même temps ? Non il n’est pas possible d’opérer les 2 pieds en même temps. Quel est le prix d’une opération dans l’arthrose du pied ou de la cheville? L’opération de l’arthrose du pied et ses prix varient avec la nature du geste à réaliser. La sécurité Comment marcher avec une arthrodèse de la cheville ?ENTRE LE 45ème et 90ème JOUR
Vous pouvez débuter l'appui et la marche sous couvert de la botte de marche. Conserver vos béquilles pour éviter tout déséquilibre. La cheville sera plus sensible et peut gonfler. La cicatrice doit être massée à l'aide d'une crème hydratante ou à l'acide hyaluronique.
Quand marcher après une arthrodèse du pied ?L'hospitalisation peut être ambulatoire (sur la journée) ou de quelques jours suivant la situation. La marche est protégée par la chaussure pendant 30 à 45 jours. La rééducation dépendra de votre récupération. L'arrêt de travail est adapté à la chirurgie et à votre activité professionnelle entre 3 et 10 semaines.
C'est quoi une arthrodèse de la cheville ?L'arthrodèse de la cheville consiste donc à bloquer définitivement l'articulation entre le tibia et l'os astragale (ou talus). L'orthopédiste va en quelque sorte réunir les deux surfaces articulaires, pour qu'il n'y ait plus aucune mobilité de cette articulation.
C'est quoi une arthrodèse du pied ?L'arthrodèse consiste donc à venir raboter les zones usées du cartilage, sources de douleurs pour le patient. Une fois les extrémités osseuses du pied correctement préparées, le chirurgien vient les fixer entre elles à l'aide de plusieurs vis afin de bloquer complètement l'articulation.
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