Je mendors quand je suis inactif

Ces inquiétants symptômes…

La narcolepsie peut se manifester par quelques symptômes courants. Cependant, les personnes qui en sont atteintes ne les présentent pas tous.

Le plus évident et le plus important est l’envie soudaine de dormir pendant le jour, et ce, peu importe ce que la personne fait : conduire, discuter, marcher, travailler. Cette période d’endormissement peut durer de quelques secondes à quelques minutes et se produit même si la personne résiste. Après quoi, celle-ci se sent reposée… jusqu’au prochain épisode. Cela peut survenir plusieurs fois par jour.

Les trois autres symptômes sont plus rares mais les narcoleptiques en manifestent un ou plusieurs à un moment ou à un autre de leur vie.  Il est à noter que tous ces signes se produisent chez des personnes pleinement éveillées, ce qui est source d’inquiétude chez les personnes qui ignorent qu’elles souffrent de ce problème.

La cataplexie signifie une brusque perte du tonus musculaire sans altération de la conscience.  Cet état survient chez un patient éveillé qui vit un moment d’émotion, comme le rire, la joie, la colère ou la surprise.  La personne peut ressentir une sensation de faiblesse, des oscillations du corps et peut à tout moment chuter par dérobement soudain de ses jambes.

La paralysie du sommeil, quant à elle, se produit normalement juste avant l’endormissement ou immédiatement après le réveil. Il s’agit d’une incapacité totale à bouger ou à parler qui dure environ une minute et qui heureusement est passagère. Le narcoleptique se retrouve incapable d’appeler à l’aide mais est complètement éveillé. Ces paralysies peuvent évidemment produire un état d’angoisse profond et traumatisant, accompagné de crises d’anxiété associées à l’incapacité de bouger.

Les hallucinations hypnagogiques constituent le quatrième symptôme, mais non le moindre. Il s’agit de  perceptions sensorielles, comme des rêves intenses qui surviennent, eux aussi, juste avant le sommeil et juste après le réveil. Ils sont accompagnés de phénomènes visuels, auditifs et tactiles et, comme le patient est éveillé, on les qualifie d’hallucinations.

Enfin, le narcoleptique, en plus de s’endormir involontairement plusieurs fois par jour, a aussi tendance à se réveiller maintes fois pendant la nuit. Le sommeil récupérateur s’en trouve ainsi diminué, d’où la fatigue diurne associée à ce trouble.

dossier

La somnolence diurne, cette sensation de fatigue qui donne des envies de dormir, concerne une frange importante de la population. Et elle ne doit surtout pas être considérée à la légère.

Selon une enquête réalisée en France (Institut national du sommeil et de la vigilance - INSV), une personne sur cinq ressent une impression de somnolence durant la journée, et ceci au moins trois fois par semaine ; alors qu’une sur dix est sujette, à des fréquences très diverses, à des endormissements involontaires plus ou moins contrôlables.

Ce phénomène peut avoir des conséquences extrêmement graves, singulièrement au volant et sur le lieu de travail. Sachant aussi, au-delà des risques immédiats d’accidents, que cette somnolence diurne, lorsqu’elle devient chronique, perturbe le temps de réaction, les capacités visuelles, la mémoire ou encore les facultés de jugement. Or, ces signes ne sont pas suffisamment pris en considération par ceux qui les présentent. Comme l’explique un spécialiste de l’INSV, « ces personnes expriment généralement une grande tolérance vis-à-vis de ces symptômes, souvent assimilés à une simple fatigue ». Autre difficulté : distinguer la somnolence réelle du processus naturel de diminution de la vigilance à certains moments de la journée. Et ceci passe par une exploration médicale afin, d’abord, de mettre en évidence la présence d’une « vraie » somnolence, et ensuite d’en rechercher la cause.

Lire aussi : Le café prouve son efficacité pour lutter contre la somnolence au volant

Le manque de sommeil

Je mendors quand je suis inactif

La première cause (non pathologique) de somnolence diurne. Le fait est que la durée moyenne du sommeil tend à diminuer. Alors qu’il est recommandé de dormir entre sept et huit heures par nuit, un tiers de la population ne dépasse pas les six heures. Si pour certains, ce rythme ne pose pas de problème, il en va autrement pour beaucoup d’autres. Les contraintes de la vie quotidienne (en particulier professionnelles) sont l’une des causes de cette réduction du temps de sommeil. Mais il y en a d’autres, et on pense notamment à l’envahissement de nos soirées par l’électronique et l’informatique (Internet, consoles de jeux…), ce qui conduit à se coucher de plus en plus tard, alors que l’heure du réveil, elle, reste la même.

Les maladies

Selon diverses enquêtes, près de 10% de la population serait atteinte d’une pathologie entraînant une somnolence importante. On mentionnera dans ce contexte les somnolences liées à des causes psychiatriques, en particulier la dépression, qui peut considérablement perturber le sommeil nocturne et la vigilance diurne ; ainsi que l’influence d’une série de médicaments sur le rythme veille-sommeil (rythme circadien). Certaines maladies sont plus spécifiques.

Les apnées du sommeil

Le syndrome d’apnées du sommeil concerne environ 5% des adultes (le surpoids est un facteur de risque important). Il s’agit de la première cause de somnolence pathologique. Les apnées se définissent par des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil, en raison d’un blocage du passage de l’air dans les voies respiratoires supérieures. Lorsque l’obstruction est complète, on parle d’apnées ; lorsqu’elle est partielle, il s’agit d’hypopnées. Le syndrome est défini par une fréquence de ces événements supérieure à dix fois par heure au cours du sommeil. Ces arrêts ou ces diminutions du flux respiratoire induisent une baisse en oxygénation du sang, ce qui force le cœur à travailler davantage afin de mobiliser toutes les réserves en oxygène. On comprend aisément que ceci accroît les risques de maladie et d’accident cardiovasculaire. Le réveil est difficile, avec une sensation de fatigue dès le lever, et qui va perdurer tout au long de la journée. Une somnolence qui s’accompagne de troubles de la concentration et de la mémoire. Il est important de poser un diagnostic le plus précoce possible (par polysomnographie) et d’instaurer une prise en charge adaptée (singulièrement la ventilation en pression positive continue).

Lire aussi : Test - Apnées du sommeil : vous aussi ?

Je mendors quand je suis inactif

Les jambes sans repos

Ce syndrome est assez fréquent (environ 10% de la population) et concerne davantage les femmes que les hommes. Il apparaît souvent à un âge jeune (vers 27 ans en moyenne, sachant que dans près de la moitié des cas, il débute avant la vingtaine). Comme son nom l’indique, le trouble affecte essentiellement les membres inférieurs (besoin impérieux de bouger les jambes, une au début, ensuite les deux), mais peut s’étendre aux membres supérieurs. Ceci répond à des sensations désagréables (fourmillements, démangeaisons…), que le mouvement aide à faire disparaître. Ces manifestations surviennent en position assise ou allongée, et donc notamment la nuit. Durant le sommeil, elles ne sont pas consciemment ressenties, mais les mouvements involontaires persistent à des degrés variables ; engendrant une accumulation de fatigue qui se répercute dans la journée. Des médicaments peuvent aider, encore que le traitement de fond repose sur une hygiène de vie correcte.

Lire aussi : Jambes sans repos : prenez-vous des médicaments ?

Je mendors quand je suis inactif

La narcolepsie

Egalement appelée maladie de Gélineau, elle affecte une personne sur trois mille (2 à 3/10.000) et est souvent diagnostiquée avec retard (plusieurs années après les signes initiaux, qui se manifestent généralement à l’adolescence). La narcolepsie se traduit par une hypersomnolence, avec des accès de sommeil irrépressibles, qui peuvent survenir à tout moment, en toutes circonstances (au travail, en parlant avec quelqu’un, en mangeant…). Dans sa forme typique, on observe des pertes brusques du tonus musculaire – c’est la cataplexie – déclenchées par des émotions, comme le rire, la surprise, la colère, la peur ou encore l’excitation. Elles peuvent toucher une partie du corps ou l’ensemble des muscles, provoquant alors la chute. Les causes sont mal définies, encore qu’une composante génétique (en lien avec l’immunité) est mise en avant. La prise en charge consiste avant tout à apprendre aux patients à contrôler leurs émotions et à adapter leurs journées, notamment en prévoyant des courtes siestes à des moments-clés. Des médicaments peuvent être proposés.

Lire aussi : Sommeil : les écrans, le café et l’alcool, out !

L’hypersomnie

Maladie rare, l’hypersomnie idiopathique (c’est-à-dire sans cause connue) se traduit par une somnolence diurne quasi-permanente. Les accès de sommeil sont plus progressifs que dans la narcolepsie, alors que les siestes (souvent de très longue durée) ne sont pas reposantes. Le sommeil nocturne est habituellement d’excellente qualité (il est parfois marqué par une durée très excessive), mais le réveil est particulièrement difficile (on parle d’ « ivresse du sommeil »), avec une sorte d’état second. Le traitement repose sur l’administration de médicaments. On mentionnera ici le syndrome de Kleine-Levin, qui fait partie des hypersomnies récurrentes. Ce trouble (rarissime) affecte essentiellement l’adolescent et le jeune adulte, avec des poussées (plusieurs fois par an, parfois tous les mois) de somnolence et de torpeur qui durent plusieurs jours, durant lesquels le patient ne peut rien faire d’autre que de rester au lit à dormir.

Lire aussi : Comment le sommeil influence… notre façon de marcher

Source :
reseau-morphee.fr

Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

Pourquoi je m'endors quand je m'ennuie ?

La dopamine bloque les neurones qui font dormir À l'inverse, l'inhibition de ces mêmes neurones diminue très fortement les durées de sommeil. Il semble donc que les activités plaisantes inhibent l'activité de ces neurones à récepteurs de type A2.

C'est quoi la cataplexie ?

La cataplexie est la perte soudaine du tonus musculaire sans que la personne perde connaissance. Les personnes narcoleptiques ressentent également parfois des hallucinations ou des paralysies du sommeil de quelques secondes, au réveil ou en s'endormant.

Quel est la maladie qui fait dormir ?

La narcolepsie est un trouble du sommeil marqué par une somnolence excessive pendant la journée ou récurrente, des épisodes irrésistibles de sommeil pendant les heures de veille normales, généralement avec des épisodes soudains et passagers de faiblesse musculaire (cataplexie).

Quels sont les premiers signes de la narcolepsie ?

La narcolepsie présente divers symptômes, principalement liés aux crises de sommeils, qui surviennent à n'importe quel moment de la journée..
Besoin impérieux de s'endormir. ... .
Cataplexie. ... .
Nuits entrecoupées. ... .
Paralysie du sommeil. ... .
Hallucinations (hallucinations hypnagogiques et phénomènes hypnopompiques).