Introduction sur le développement économique de la côte divoire conclusion

(introduction)

MANLAN, M. (C�TE D'IVOIRE)

Introduction

Le secteur agricole en C�te d'Ivoire contribue beaucoup au d�veloppement de l'�conomie nationale. En 1987, il repr�sentait 32% du PIB contre 18% pour le secteur industriel (MINAGREF, 1990). Dans le cadre de la diversification de ce secteur, de nouvelles orientations ont �t� d�cid�es dont le soutien accru au soussecteur des cultures vivri�res. Cette mobilisation s'est traduite par la cr�ation en 1985 d'un Minist�re du d�veloppement rural dont la principale mission �tait de promouvoir la politique du gouvernement en mati�re d'autosuffisance alimentaire en am�liorant la productivit� de cultures et en assurant des revenus aux paysans.

En effet, contrairement aux principales cultures de rente repr�sent�es par le caf� et le cacao, les produits vivriers tels que le riz, le mais, la banane plantain, le manioc, l'igname, le taro et la patate douce, etc. servent essentiellement � nourrir la population. Ces cultures accusent d'�normes pertes apr�s r�colte et font rarement l'objet d'importantes transactions commerciales avec l'ext�rieur. Cette situation peut �tre attribu�e � deux principaux facteurs qui sont les m�thodes culturales et les probl�mes de conservation des produits agricoles apr�s r�colte

La tradition des cultures vivri�res dans le contexte de la soci�t� ivoirienne

Les cultures vivri�res ont �t�, pendant longtemps, pratiqu�es par les paysans pour subvenir � la subsistance de leurs familles. Une partie du surplus d�gag� rentrait alors dans les �changes commerciaux qui se d�roulaient tr�s souvent au niveau local seulement. Cette agriculture avait donc comme fonction premi�re d'assurer la subsistance dans le cadre restreint de la famille. De ce point de vue, l'on peut dire que l'agriculture a bien jou� son r�le car la C�te d'Ivoire n'a pas connu des cas de famine. Mais, il faut relever deux handicaps:

a) Le probl�me de l'�volution des pratiques agricoles

Les cultures vivri�res ont souffert de l'absence de m�canisation. Cela a in�luctablement entra�n� de faibles productivit�s. Afin de promouvoir ce secteur, des soci�t�s �tatiques ont �t� cr��es � l'instar du syst�me des cultures de rente, pour assurer l'encadrement technique des paysans. Aujourd'hui, ces soci�t� ont �t� regroup�es au sein d'une structure qui est la Compagnie ivoirienne de d�veloppement des cultures vivri�res.

b) Les p�nuries saisonni�res de certaines denr�es

Les principales cultures vivri�res consomm�es par une grande partie de la population (la banane plantain, le manioc, l'igname) sont pratiquement saisonni�res. Il en r�sulte que tous les produits vivriers ne sont pas disponibles sur les march�s locaux durant toute l'ann�e. Aussi, pour une culture donn�e, le co�t devient exorbitant pendant sa p�riode de p�nurie.

Les difficult�s de conservation et les pertes post-r�coltes et solutions

Les traditions anciennes des cultures vivri�res se sont pratiquement estomp�es au b�n�fice d'une agriculture moderne qui vise l'accroissement de la productivit�. Cette nouvelle pratique a permis de d�gager des surplus de production substantiels qui sont introduits dans le circuit des �changes commerciaux locaux et parfois avec l'ext�rieur assurant ainsi des revenus suppl�mentaires aux agriculteurs.

Malheureusement, l'absence d'un circuit de commercialisation bien organis�, l'insuffisance de la transformation artisanale et industrielle des produits vivriers en produits semi-finis ou finis et les difficult�s de conservation constituent des facteurs qui entra�nent des pertes postr�coltes �lev�es enregistr�es surtout pendant les p�riodes de r�colte et donc d'abondance. Cela hypoth�que s�rieusement les strat�gies pour assurer la s�curit� alimentaire. Selon un r�cent rapport du Minist�re de l'agriculture et des eaux et for�ts, les principaux probl�mes du secteur des f�culents tels que le manioc, l'igname, la banane plantain, le taro et la patate douce, sont l'importance des pertes apr�s r�colte et l'absence de syst�me de transformation et de valorisation de ces cultures (MINAGREF, 1990). Les pertes � la distribution de certains f�culents cultiv�s en C�te d'Ivoire varient de 13 � 26% (voir Tableau 1).

TABLEAU 1: Quelques donn�es sur les pertes post-r�coltes en C�te d'Ivoire - Cas des f�culents

F�culents

Productions (potentielles) (tonnes)

% des pertes



� la production

� la distribution*

Ignames





Pr�coces

823 760

4

26


Tardives

1 676 240

4

19

Banane





Plantain

1 010 000

15

20


Manioc

1 250 000

16

13

Source: SOFRECO, 1990.
*Ces donn�es comprennent les pertes dues au manque de techniques appropri�es de conservation.

Avec l'expansion d�mographique du pays, des solutions ad�quates doivent �tre rapidement trouv�es � ces difficult�s. Ainsi l'organisation de ce sous-secteur se poursuit activement. Le probl�me des pertes post-r�coltes qui occasionnent d'�normes manques � gagner aussi bien pour le paysan que pour l'�tat ivoirien, l'absence de technologies appropri�es qui accro�traient les valeurs ajout�es des produits transform�s ont conduit l'�tat � cr�er la Soci�t� ivoirienne de technologie tropicale (I2T) pour �pauler le Centre ivoirien de recherche technologique (CIRT). Ce dernier a la vocation d'accomplir de la recherche fondamentale. I2T en aval a re�u comme mission:

- le d�veloppement et la mise au point de proc�d�s de transformation des produits agricoles tropicaux;

- la r�alisation d'�tudes de faisabilit� et technico-�conomiques dans le domaine agro- industriel;

- l'ing�nierie d'installations industrielles;

- le contr�le de la qualit� des produits alimentaires (analyses physico-chimiques, bact�riologiques, sensorielles, etc.).

Les travaux de recherche et d�veloppement de I2T sont orient�s vers la transformation int�grale des produits agricoles. Aussi, les ing�nieurs recherchent-ils � d�velopper des technologies et des produits alimentaires stables adapt�s aux march�s cibles et � valoriser les sousproduits agricoles pour en tirer de l'�nergie et des mati�res � usage industriel comme le charbon actif.

Aujourd'hui, I2T compte parmi ses r�alisations:

- une unit� industrielle de production de coprah;

- des unit�s semi-industrielles de transformation de la noix de coco, du manioc, de l'igname, des c�r�ales, etc.;

- des installations industrielles de production d'�nergie � partir des d�chets v�g�taux (bourres et coques de noix de coco, �pluchures de manioc).

I2T contribue donc de fa�on significative � la politique d'autosuffisance alimentaire par l'�laboration de produits stabilis�s dont les plus remarquables sont les produits d�shydrat�s tels que les laits de coco, les flocons de fruits, d'igname et de banane, les semoules de manioc (atti�k�) et la farine panifiable de manioc. A c�t� de ces produits, il y a l'huile vierge de coco et le coprah.

Le mode de transformation et de conservation le plus employ� reste la d�shydratation des produits par atomisation, par tambour rotatif, par s�choir sur cylindre ou par bande de s�chage Cette technologie pr�sente beaucoup d'avantages dont la r�duction des co�ts de transport et de stockage des produits.

Les produits obtenus sont de bonne qualit� et les �tudes de faisabilit� �conomique soutiennent la rentabilit� des projets industriels. Concernant les produits alimentaires, I2T d�tient � pr�sent des proc�d�s originaux pour la transformation en continu du manioc en atti�k� ou en farine, et de l'amande de coco en coprah.

Pour la conservation de l'igname, l'�tat envisage l'utilisation du proc�d� de l'irradiation.

Conclusion

Les r�sultats importants obtenus par I2T dans le domaine de la recherche et d�veloppement dans le secteur des industries alimentaires entrent dans le cadre global des actions men�es par l'�tat pour r�duire les pertes post-r�coltes, assurer les approvisionnements r�guliers des march�s en ces cultures et donner une valeur ajout�e aux produits.

Il subsiste n�anmoins quelques probl�mes aussi importants qui sont le choix de l'emballage ad�quat pour les produits mis au point � I2T et l'�tude des caract�ristiques thermiques des denr�es alimentaires. Pour ce faire I2T dispose d'un outil important qui est une plate-forme de s�chage. Il y a donc un besoin r�el de recherche et d�veloppement pour trouver les emballages appropri�s pour assurer la protection de ces produits et conna�tre davantage leurs propri�t�s physiques Cela n�cessite une collaboration avec des institutions sp�cialis�es en la mati�re. Les formules de partenariat sont les plus recherch�es car elles permettent d'�laborer des programmes de collaboration � long terme et favorisent les �changes d'expertise.

Bibliographie

MINAGREF. 1990. D�veloppement de l'agriculture ivoirienne de 19851990. Bilan et perspectives. Mai 1990. Minist�re de l'agriculture et des eaux et for�ts - R�p. de C�te d'Ivoire.

Sofreco. 1990. Formulation d'une strat�gie et d'un plan d'actions pour le d�veloppement de la fili�re industrielle agro-alimentaire en C�te d'Ivoire - Fili�re f�culents. Rapport interm�diaire du projet No SI/IVC/89/806/ONUDI.

Quels sont les fondements du développement économique de la Côte d'Ivoire ?

LES FONDEMENTS DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE LA COTE D'IVOIRE.
1) Le relief en général monotone..
2) Des climats, des sols et une végétation variés..
3) Un sous-sol au potentiel impressionnant..
4) Les ressources en eau..

Quels sont les problèmes de développement économique de la Côte d'Ivoire ?

La Côte d'Ivoire est durement touchée par l'effondrement des cours du cacao, vital pour son économie: ce secteur représente 15% du PIB, plus de 50% des recettes d'exportation et surtout les deux tiers des emplois directs et indirects et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

Comment est l'économie de la Côte d'Ivoire ?

Avec une croissance du PIB estimée à 6,9 % en 2019—soit 4,2 % en termes de PIB par habitant— la Côte d'Ivoire est restée l'une des économies les plus performantes d'Afrique subsaharienne, tirée notamment par l'expansion de la classe moyenne, qui a soutenu la demande dans tous les secteurs.

Quel est l'importance du relief dans le développement économique de la Côte d'Ivoire ?

Ce relief permet une véritable mise en valeur agricole du pays car les surfaces cultivables sont très vastes (un potentiel de 24 millions d'hectares de terres agricoles). L'ouverture des voies de communication s'effectue aussi aisément sur ce relief.