La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de lenvironnement dissertation

1.1.1. Constat : la croissance nuit à l'environnement

La croissance menace notre environnement et tout l'équilibre de nos écosystèmes notamment en épuisant les ressources naturelles et en polluant. La croissance actuelle épuise les ressources non renouvelables en matières premières et en énergie et rejette en quantités grandissantes des déchets, y compris des gaz polluants comme le CO2, qu'on ne sait pas totalement traiter et gérer. Ce ne sont pas seulement les écologistes qui le disent. Pratiquement, tous les experts soulignent les dangers environnementaux que nous fait courir notre modèle de croissance. L'émergence des problèmes environnementaux est la conséquence des effets de l'activité humaine. Pendant des millénaires, le développement des sociétés humaines n'a eu que de faibles effets, souvent localisés, sur la nature. Depuis la révolution industrielle, les activités humaines énergivores ont enclenché un processus de transformation de la nature dont nous allons dresser un panorama. Aujourd'hui, on prend conscience que la croissance s'accompagnent d'une dégradation des ressources naturelles et même d'un épuisement de certaines d'entre elles. La croissance nécessite l'utilisation de plus en plus importantes de ressources naturelles épuisables pour répondre aux besoins des consommateurs et des producteurs. En effet, plus les entreprises produisent, plus les ménages se déplacent, se chauffent, s’éclairent, plus les besoins en énergie sont importants. Or, ces ressources énergétiques sont disponibles en quantité finie, limitée. On estime qu’au rythme de consommation actuelle, compte-tenu des connaissances sur l’état des stocks, l'exploitation à l'échelle industrielle de certaines ressources énergétiques ne sera bientôt plus possible. Ainsi la fin de l'uranium est prévue pour 2040, le pétrole pour 2050, le gaz pour 2072, les métaux rares et même non précieux tel que le fer pour 2087.

En plus des ressources énergétiques, nous surexploitons aussi les ressources halieutiques. Récemment l'Organisation des Nations-Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) a estimé que  la part de stocks de poissons de mer sous-exploités ou exploités modérément est passée de 40 % au milieu des années 1970 à 15 % en 2008. Celle de stocks surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution a augmenté passant de 10 % en 1974 à 32 % en 2008 montrant que ces stocks de poissons ne peuvent se renouveler du fait de leur exploitation par l'homme . On peut dés lors en conclure que renouvellement de certaines espèces marines est menacé par la surexploitation des ressources halieutiques.

La croissance est responsable de l’érosion de la biodiversité. De nombreuses espèces animales et végétales sont en voie de disparition. La situation est si préoccupante qu'elle a conduit certains experts à parler d'une sixième crise d'extinction. Mais contrairement aux précédentes, celle-ci est imputable directement ou indirectement à l'homme. Cet appauvrissement de la biodiversité est dû au fait que, pour faire face aux besoins de plus en plus importants de la population, les surfaces cultivées pour l'agriculture augmentent, grignotant peu à peu les zones de forêts qui abritent de nombreuses variétés d'espèces végétales et animales et qui sont très utiles pour réduire certaines pollutions.

Afin de mettre en culture de nouvelles terres, de récolter du bois de chauffage par exemple pour augmenter les sources d’énergie et produire plus, La déforestation, gagne du terrain.

Un exemple nous permet d'éclairer la situation. L’huile de palme est un composant bon marché très utilisé par les industries alimentaires et cosmétiques mais aussi pour les agrocarburants. En quelques années, elle est devenue l’huile végétale la plus consommée au monde. Une grande partie de la culture d’huile de palme est concentrée dans les forêts indonésiennes. Cette activité permet à l'archipel indonésien d’accroître son PIB mais elle entraîne une destruction des forêts naturelles tropicales, remplacées par la plantation de palmiers.

Selon les conclusions du quatrième rapport du Groupement intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le réchauffement climatique est en grande partie liée aux activités humaines non seulement de production mais aussi de commercialisation (transport notamment) et de consommation. En effet, ce réchauffement climatique provient notamment de la pollution de l’air due à ces activités économiques. Les experts du GIEC ont publié fin septembre 2013 le premier volet de leur 5ème rapport. Selon eux, le réchauffement du système climatique est sans équivoque, et depuis les années 1950, beaucoup des changements observés sont sans précédent. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la quantité des neiges et glaces a diminué, le niveau des mers s’est élevé, et les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté. Depuis les années 1970, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont été multipliées par 2 sous l'effet de la croissance économique et de la forte augmentation de la demande d'énergie fossile provenant des pays émergents. Si aucune mesure n'est prise, ces émissions devraient à nouveau doubler d'ici 2050.

On peut noter que les émissions diffèrent dans l'espace selon le niveau des richesses. Si globalement ce sont les pays ayant les niveaux de vie les plus élevés qui émettent les plus de CO2 notamment les États-Unis et l'Europe mais aussi le Japon et le Canada la progression est très forte dans les pays émergents comme le Brésil, l'Inde et bien sûr la Chine dont la progression entre 1990 et 2010 a été de 219,4 alors que dans le même la progression aux États-Unis n'était de 10,3 % pour une baisse de 9,6 % dans l'Union Européenne à 27.

Quels sont les effets de la croissance sur l'environnement?

La croissance menace notre environnement et tout l'équilibre de nos écosystèmes notamment en épuisant les ressources naturelles et en polluant.

Quels sont les effets des activités humaines sur l'environnement?

Les effets sur l'environnement ont été et sont néfastes pour la faune et la flore et a aussi des conséquences fâcheuses sur la population. Les activités humaines dégradent les écosystèmes, détruisant ainsi une partie de notre stock de capital naturel et, peut-être, nos possibilités de croissance future.

Comment protéger l'environnement?

Pour protéger l’environnement, l’État dispose principalement de trois types d'instruments : la réglementation, la taxation et le système de permis échangeables.

Quels sont les limites écologiques de la croissance économique?

Les limites écologiques de la croissance économique La croissance a favorisé l’augmentation du niveau de vie, comme vous l’avez vu dans le premier chapitre, mais aussi le développement d'activités notamment industrielles dévoreuses d'énergie, de matières premières et de surcroît souvent polluantes.

Comment concilier croissance économique et préservation de lenvironnement ?

Utilisation d'énergies renouvelables, innovations techniques pour consommer moins, recycler les déchets, ne plus polluer… l'économie qui prend soin de l'environnement est un nouveau modèle qui permet de répondre aux besoins de tous les humains dans l'immédiat, et tout en assurant l'avenir.

Quel est l'impact de la croissance sur l'environnement dissertation ?

L'évaluation de l'impact environnemental de la croissance est délicate, notamment parce que cet impact est multidimensionnel : émissions de gaz à effet de serre (principaux responsables du réchauffement climatique), épuisement des ressources naturelles non renouvelables (pétrole, gaz et autres), épuisement par ...

Comment la croissance économique a un impact sur l'environnement ?

D'une part, beaucoup d'activités économiques ont un impact environnemental négatif : elles utilisent des ressources naturelles dans le processus de production et contribuent à réduire le capital naturel (directement par l'utilisation de ressources épuisables, indirectement en cas de surexploitation de ressources ...

Quel est le lien entre la croissance économique et empreinte écologique ?

La croissance du niveau de vie de la population favorise donc aussi la hausse de son empreinte écologique. Toutefois, au-delà d'un certain niveau de croissance économique, l'intensité en ressources naturelles de la production diminue.