Suivez-vous ce que votre cœur vous dit en matière d’études en remettant à plus tard la réflexion sur les débouchés ou bien choisissez-vous en fonction du marché de l’emploi ? Dans ce cas, c’est facile. Les formations porteuses et non en la matière sont les mêmes depuis des années. Aperçu. Show
Depuis les années 80, le VDAB mesure les débouchés que les formations offrent sur le marché de l'emploi. C’est ce que fait le service de la médiation au travail en sondant par orientation scolaire le pourcentage de jeunes diplômés qui n'ont pas trouvé d'emploi après un an. Beaucoup plus d’orientations scolaires qu’avantLa nouvelle étude 'Studie Schoolverlaters' des étudiants sortants 2012-2013 - c'est ainsi que l'on appelle l'enquête - paraît mi mai. Pour les résultats, il faut encore attendre. André Van Hauwermeiren, du service d’études du VDAB, semble à nouveau d’accord avec le magazine MARK. Qu’est-ce qui ressort ? Beaucoup et peu à la fois, visiblement. « Nous n’observons pas de gros glissements depuis que nous avons entamé nos mesures dans les années 80. Ce qui frappe, c’est que l’enseignement supérieur compte beaucoup plus d’orientations qu’avant. Cela ne crée pas seulement l’embarras du choix mais aussi de la confusion auprès des entreprises. Un juriste ‘ordinaire’ n’existe pratiquement plus de nos jours. » Ce qu’André Van Hauwermeiren trouve de très dommageable à l’enseignement secondaire, c’est que les formations sont à peine adaptées au marché du travail. « Il y a bien la 7ème année, complémentaire ou qualifiante de l’enseignement secondaire technique. Mais à part cela, il n’y a pas grand chose de neuf sous le soleil. Je le comprends fort bien. Une nouvelle formation demande une nouvelle infrastructure, de nouvelles personnes, et cela coûte de l’argent, mais les formations qui ne répondent plus à un besoin du marché de l’emploi subsistent néanmoins, telles que les études de bureau dans l’enseignement supérieur professionnel. Les écoles en sont remplies mais ceux qui en sortent – souvent des socialement plus faibles – trouvent difficilement du travail. Faire des achats et taper des lettres n’est plus un métier reconnu depuis longtemps dans le milieu professionnel. » Les écoliers et leurs parents ont généralement une mauvaise idée des formations qui offrent le plus de débouchés sur le marché de l’emploi, indique André Van Hauwermeiren. « Les orientations de l’enseignement secondaire professionnel, section alimentation, donnent bien en termes d’emploi mais sont visiblement peu attirantes. » Problèmes d‘attitudeUn problème comparable se pose dans l’enseignement supérieur technique. Malgré tous les efforts pour promouvoir le technique, les orientations industrielles sont dans un cercle vicieux. « De moins en moins d’élèves sortent avec un diplôme technique en poche », ajoute André Van Hauwermeiren. Et cela, alors que chaque année, 4500 à 5000 jeunes atterrissent sur le marché du travail avec juste un diplôme de l’enseignement secondaire général. Un quart des jeunes ne vont pas plus loin dans leurs études. Trois quarts d’entre eux commencent bien une formation supérieure, mais ne réussissent pas et décident de chercher un emploi. Beaucoup trouvent dans la vente, par exemple, sans se rendre compte ce que cela représente en termes d’opportunités de carrière.et de salaire. « Les intéressés doivent tout de même être conscients des compétences qu’il leur faut développer s’ils veulent réussir dans une fonction technique » s’interroge André Van Hauwermeiren. Ce qui est encore pire selon lui, c’est qu’il faille faire avec ces 9000 jeunes qui, chaque année, interrompent leurs études dans l’enseignement secondaire, sans aucun certificat ni aucune qualification. « C’est un groupe à problèmes, dont deux tiers sont des garçons. Ces mêmes problèmes qui font qu’ils quittent le secondaire sans diplôme, expliquent leurs difficultés à trouver et à garder un job. Ils manquent souvent de l’attitude professionnelle la plus élémentaire. Même avec le meilleur accompagnement possible, ils ont beaucoup de peine à trouver. » Etudes à succèsMême les études qui donnent bien sur le marché du travail, offraient avant plus de garanties d’emploi. « Nous voyons peu de changement », avoue André Van Hauwermeiren. Dans le professionnel, le fait de suivre la 7ème année donne visiblement plus de chances. « Avec 6 ans, vous n’y arrivez plus. Mais ce qui est problématique, c’est qu’à 18 ans, vous n’êtes plus obligé d’étudier. Résultat : beaucoup de jeunes décrochent avant d’entamer leur 7ème année. » Dans le professionnel, des orientations comme la technique du froid, l’agriculture, l’horticulture, la mécanique, l’électronique, et des techniques de régulation offrent plus de débouchés. Seulement, elles n’attirent pas les foules. L’an passé, seuls 22 écoliers ayant appris la technique du froid sont arrivés sur le marché du travail en Flandre. L’an passé, dans les anciennes orientations, le nombre d’étudiants sortants en électromécanique a diminué de 2.458 à 1.885, alors qu’ils sont très recherchés par les employeurs. Le niveau d’études qui score le mieux en termes de nombres de diplômés actifs après un an, est le bac professionnel. Même là, beaucoup d’étudiants sortants du secondaire général laissent passer leurs chances, précise André Van Hauwermeiren. « Les réelles orientations à succès sont les formations en soins et en sciences industrielles. Dans les premiers, on trouve surtout des filles et dans les seconds, surtout des garçons. » Pas d’histoireL’histoire, les arts plastiques, les beaux-arts… n’offrent que très peu de débouchés. Même s’il y a une amélioration en vue, en ce qui concerne les inscriptions, prétend André Van Hauwermeiren. « Les cinq ans de crise ont provoqué un changement d’attitude. Les jeunes pensent à deux fois aux débouchés avant de choisir leurs études. Même s’il faut naturellement toujours privilégier quelque chose que l’on aime. » Si vous terminez avec master industriel en poche, ou un diplôme d’ingénieur ou en sciences économiques appliquées, vous avez peu de soucis à vous faire. Vous aurez en général un peu plus de problèmes avec un diplôme en sciences politiques et sociales. « Les chances de trouver un emploi diminue avec l’économie », explique André Van Hauwermeiren. De tels profils, on en trouve relativement peu dans le secteur public. Plus d’informations, s’il vous plait !Une formation professionnelle comme les études de bureau et la vente, qui s’appellent aujourd’hui office et retail, n’attirent plus grand monde, selon André Van Hauwermeiren : « Si le contenu reste identique, la vie professionnelle n’est plus en attente de ce type de profils. » Ce dont les étudiants et les écoliers ont bien besoin, ce sont des informations objectives sur les débouchés du marché du travail. La multitude d’orientations dans l’enseignement supérieur agit clairement au détriment de la clarté. La flexibilité de l’enseignement comporte aussi des risques aux yeux d’André Van Hauwermeiren. « Les passerelles, les dispenses de matières dont il est permis de profiter donnent un faux sentiment de sécurité, comme si nous ne devions plus réussir pour mener nos études à bonne fin. » Quels diplômes donnent bien en termes d’embauches dans l’année qui suit la sortie de l’école ? Lesquels ne sont pas favorables ?Enseignement secondaire professionnel
Enseignement secondaire technique
Bac professionnel
Master
Lisez aussi notre guide électronique : Préparez-vous à vos entretiens d'embauche (pdf) (sc) - Photo: HUB/KAHO – Sources : MARK Magazine 29 juin 2021 Quels sont les débouchés avec un master ?Les débouchés Ils sont vastes : dans les services comptables et financiers des entreprises, en cabinet de comptabilité, en cabinet de conseil (pour faire de l'audit), ou bien comme commissaires aux comptes.
Quels sont les masters les plus demandés à sciences Po ?Le Master « Finance et Stratégie » de Sciences Po Paris ou les Masters en droit des IEP offriront ainsi des salaires plus élevés que des Masters en communication.
Quelle moyenne pour être admis en master ?Dans toutes les universités, certaines mentions de masters moins convoités sont accessibles à des étudiants qui ont des moyennes inférieures. « Il y a plein d'admis en master qui ont 10 ou 11 de moyenne », assure Guylain Clamour, doyen de la faculté de droit et de science politique de Montpellier.
Comment on appelle quelqu'un qui a un master ?Jusqu'à présent, je n'ai rencontré que "titulaire d'un master". Cela dit, la réforme des études en Europe (système LMD : licence - master - doctorat) est récente et il est possible que la langue adopte d'ici peu un terme spécifique pour désigner les titulaires d'un master.
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