Quels sont les principaux puits de carbone naturels ?

Un puits de carbone est un mécanisme naturel ou artificiel permettant de stocker le CO2 et - à terme - de limiter le réchauffement climatique. À ce titre, Marine Le Pen propose de développer une aide spécifique, pour protéger la biodiversité ainsi que les paysages ruraux, tous deux essentiels à la capture de nos émissions de carbone. Mais de quoi s’agit-il précisément ? Réponses dans cet article 👇

🌍 Les puits de carbone, de quoi parle-t-on ?

Définition 🤔

Un puits de carbone est un système naturel ou artificiel permettant de limiter la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Ce réservoir capte une partie de nos émissions de carbone grâce :

  • au mécanisme de la photosynthèse (via les sols et les forêts), qui transforme le CO2 en oxygène ; 
  • aux mécanismes physiques et chimiques (via les océans) qui détruisent le CO2 ou le convertissent en carbonate de calcium, en l’entraînant dans les eaux profondes.

Pourquoi stocker les émissions de CO2 ? 👍

Naturellement présent dans l’atmosphère, le CO2 est l’un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique - depuis la découverte des énergies fossiles. 

C’est là que les puits de carbone interviennent. En effet, ils capturent l’excès de CO2 émis par nos activités et limitent ainsi la quantité de dioxyde de carbone présente dans l’atmosphère. En d’autres termes, ils contribuent à maintenir un certain équilibre. 

👀 Quels sont les principaux réservoirs de carbone ?

Il existe deux types de puits de carbone : les puits naturels et les puits artificiels.

Ironie de la situation : depuis des millénaires, les puits de carbone fossiles emmagasinent du CO2, dont nous provoquons le relâchement dans l’atmosphère en nous obstinant à les extraire de façon massive pour répondre à nos besoins énergétiques. 

Les puits artificiels 🚧

Compte tenu de la situation, des puits de carbone artificiels sont à l’étude.

L’objectif est de soutenir l'action des puits naturels, en multipliant les stockages de carbone pour lutter contre le réchauffement climatique et tenter de limiter la casse.

Le principal projet tient à l’enfouissement du CO2 au cœur de formations géologiques profondes ou d’anciens puits de pétrole. Toutefois, aucun élément n’a encore prouvé son efficacité et les recherches sont ralenties par le coût non négligeable du processus. 

🧐 Quel est l’impact du réchauffement climatique sur les puits de carbone ?

Pour ne rien arranger, au-delà de cette concentration excessive de GES, la hausse des températures perturbe également le fonctionnement des puits. Au point même d’en détruire certains (les végétaux notamment). 

Pire : les océans - nos puits de carbone les plus importants - sont les plus impactés par le changement climatique. En cause ? L’accumulation des gaz à effet de serre qui acidifie les eaux et perturbe leur mouvement, faisant ainsi remonter le CO2 à la surface. 🥵

⚠️ Ce n’est pas tout. Au train où vont les choses, les puits de carbone naturels se métamorphosent en sources de carbone. C’est notamment le cas des forêts : en effet, la déforestation réduit la biomasse et - par voie de conséquence - la capacité de stockage du CO2. À cela s’ajoutent les feux de forêt, qui relâchent le CO2 accumulé depuis des décennies.

Inutile donc de compter sur eux pour pallier à tous nos problèmes en matière environnementale. Nos émissions de CO2 sont trop importantes pour être absorbées par lesdits puits. En outre, leur efficacité est altérée par le réchauffement climatique.

La solution ? Associer à la protection de ces puits de carbone une véritable stratégie de diminution de nos gaz à effet de serre !

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C’est quoi un puits de carbone ? 

Un puits de carbone, c’est un réservoir qui stocke et absorbe les gaz à effet de serre de l’atmosphère. Présents naturellement ou articifiellement, ce sont des éléments essentiels pour atteindre ce qu’on appelle la neutralité carbone. Les principaux puits de carbone sont les océans, les forêts, ou encore certains sols comme les tourbières et les marais. Des écosystèmes qui ont l’avantage d’absorber davantage de CO2 qu’ils n’en rejettent. Ils sont donc indispensables au bon déroulement du cycle carbone. 

Malheureusement, l’activité humaine (artificialisation des sols, déforestation) et le réchauffement climatique participent à détruire ces puits. De fait, s’il faut absolument réduire nos émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir, la préservation de ces puits de carbone est aussi très importante.


Pour aller plus loin

Les puits de carbone fonctionnent grâce au principe de la photosynthèse, qui utilise l’énergie solaire pour fixer le CO2 sous forme de matière organique. Cette matière organique va ensuite progressivement se transformer en roches sédimentaires, dans lesquelles le carbone va rester pris au piège. La préservation des puits de carbone est cruciale puisque certaines activités humaines comme la déforestation ou l’artificialisation des sols réduisent ce stock de matière organique. Or, lorsque ces zones sont détruites, le stock de CO2 piégé est relâché dans l’atmosphère. 

En ce qui concerne les différents puits de carbone, les plus importants sont les océans, qui absorbent environ 50% des émissions de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine, grâce aux plancton, coraux et poissons. Au point de vue continental, les puits de carbone les plus efficaces sont les tourbières et les toundra. 

Ces écosystèmes sont cependant fragiles et menacés. Les forêts du monde entier ont connu une perte de surface globale de 2% par décennie, ce qui a représenté une perte de carbone stocké de 3%, soit 1,1 gigatonne de carbone. Quant aux zones humides, entre 1970 et 2015, environ 35% d’entre elles ont disparu. Leur préservation est particulièrement cruciale puisqu’elles ont la capacité de stocker une quantité de carbone beaucoup plus grande que les forêts. 


Des puits artificiels comme solution pour lutter contre le réchauffement climatique ?

Plusieurs puits de carbone artificiels existent actuellement, mais ce sont des innovations encore au stade expérimental ou développés à petite échelle seulement. Les chercheurs tentent d’accroître ces puits de carbone par des projets de capture des émissions de carbone. Les pistes exploitées touchent à l’amélioration des mécanismes naturels, mais aussi à la capture artificielle du carbone, dans le but de le piéger dans des formations géologiques, dans les océans ou encore via d’anciens puits de pétrole, par exemple.

Bien que ces techniques soient encore au stade expérimental, l’hypothèse de la capture artificielle du carbone suscite beaucoup d’intérêt et fait l’objet de recherches approfondies. Il est en effet clair que la technique des puits de carbone artificiels pourrait représenter un levier intéressant pour répondre aux exigences de l’Accord de Paris, qui vise à limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici 2100. 

Attention cependant car ces puits ont une efficacité qui est encore discutée sur le plan scientifique. Par ailleurs, créer des puits de stockage du CO2 pourrait donner l’illusion que nous pouvons continuer d’émettre des gaz à effet de serre de manière illimitée, ce qui serait contre-productif alors que la transition écologique se base justement sur le fait de revenir à des modes de production et de consommation qui soient viables et durables.


Une efficacité indiscutable ? 

La contribution réelle à l’équilibre de l’atmosphère des puits de carbone reste cependant en discussion, dans la mesure où elle est encore incertaine sur le plan scientifique. On sait par exemple que les forêts rejettent dans l’atmosphère le CO2 ce qu’elles ont absorbé par photosynthèse assez  rapidement : entre 20 et 80 ans selon qu’il s’agit de forêts tempérées, tropicales ou boréales.

De plus, les puits de carbone peuvent devenir des sources de carbone lorsqu’ils sont mal gérés : la forêt amazonienne par exemple émet plus que ce qu’elle absorbe depuis environ 10 ans. Les rejets de carbone de l’Amazonie brésilienne sont ainsi supérieurs d’environ 18% aux gains. De même, un hectare de tourbière dégradée émet chaque année la même quantité de CO2 qu’un avion faisant trois fois le tour de la terre, soit 25 tonnes de CO2. 

Enfin, concernant les puits de carbone artificiels, ils sont coûteux et difficiles à mettre en place. C’est pour cela que les scientifiques insistent sur le fait de réduire les émissions de CO2 à leur source, plutôt que de se reposer sur les puits de carbone existants.

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Quels sont les principaux puits de carbone ?

Dans la nature, après les océans, ce sont les forêts, les tourbières et les prairies qui constituent les principaux puits de carbone. En captant une partie des gaz à effet de serre, les puits de carbone sont essentiels pour freiner les changements climatiques anthropiques.

Quels sont les trois types de puits de carbone ?

Sommaire.
2.1 Séquestration par l'arbre et la forêt..
2.2 Séquestration océanique..
2.3 Sols..

Quels sont les 4 réservoirs de carbone ?

Le carbone est stocké dans plusieurs réservoirs superficiels : l'atmosphère, les sols, les océans, la biosphère et les roches. Les échanges de carbone entre ces réservoirs sont quantifiés par des flux (tonne/an). Les quantités de carbone dans les différents réservoirs sont constantes lorsque les flux sont équilibrés.

Quels sont les réservoirs de carbone forestiers où est stocké et séquestré le carbone ?

Le sol est le principal réservoir de carbone forestier puisqu'il contient 57 % du carbone stocké en forêt. Ses stocks se divisent entre deux compartiments : – l'humus (dont la litière) : 120 MtC ; – les horizons minéraux : 1 020 MtC (entre 0 et 30 cm de profondeur). Sources : - biomasse , Dupouey et al.

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